ARTICLE SUR LE STYLE IMARI
Au Japon, la production de porcelaine débute dans la cité des potiers de l’Ile de Kyushu au XVII ème siècle (région d’Arita), c’est le berceau de la porcelaine Japonaise. Ce serait un Coréen installé dans la région qui exploita un gisement de kaolin situé à proximité. Sa maîtrise des cuissons à haute température lui permis d’obtenir la fusion du kaolin autour de 1400°C. Il obtient ainsi une porcelaine identique à celle de Chine. Cela provoque la fin du monopole chinois qui date depuis plus de 7 siècles.
Les Hollandais en font l’exportation vers l’Europe avec leur Compagnie Orientale des Provinces-Unies jusqu’au milieu du XVIII ème Siècle. Pour satisfaire une clientèle aristocratique, on crée un style représentant les symboles de la spiritualité asiatique. Ce style particulier se reconnaît à ses trois couleurs, le bleu, le rouge de fer tirant vers le safran et le blanc de la porcelaine, et l’or pour rehausser le tout. C’est un style très floral, animal et minéral, les artistes exploitèrent l’espace de la pièce de porcelaine avec beaucoup d’imagination ou l’asymétrie des compositions est originale. Le nom donné a ce style se nomme Imari, qui est son port d’exportation.
Le style Imari est le plus copié, d’abord par les chinois, lorsqu’ils reprennent les affaires avec l’occident au moment de l’isolement du Japon vers la fin du XVII ème début du XVIIIème Siècle. On parle donc d’ »Imari Chinois » ou porcelaine de « la compagnie des Indes » puis c’est au tour des Européens, avec la faïence de Delft, puis Saxe, Meissen, suivi par la Franceavec Isigny au début du XIX ème et enfin à Paris.
Ora A. CHICHE (Août 2007)